Le feu de la St Jean autrefois dans ma campagne

 Pour illustrer mon texte 

Cette photo vient du net 

Une semaine était bien nécessaire pour constituer le grand bûcher.

Chacun devait apporter son fagot de bois minutieusement attaché avec de la ficelle.

Les enfants aussi participaient au portage des fagots.

Des petits malins, ne possédant pas de bois chapardaient ici ou là quelques brindilles afin d'apporter le précieux bouquet pour grossir le tas comme tout le monde.

Ces branches d'arbres qui constituaient les fagots servaient à alimenter les lapins ou les moutons.

Quelquefois les fagots de genêts faisaient l'affaire et ils enfumaient les maisons quand ils étaient destinés à la cheminée.

Le soir de la St Jean, à la tombée de la nuit, on se donnait rendez-vous autour du feu 

Les anciens arrivaient munis d'un bouquet de sureaux qu'ils passaient dans les flammes "tac tac" : ce bouquet porte-bonheur était ensuite conservé toute l'année dans le grenier !

Main dans la main, de gigantesques rondes tourbillonnaient  autour du feu de bois géant.

Petits et grands partageaient ce moment agréable en chantant.

Et les grandes flammes illuminaient la nuit laissant apparaître les mines réjouies.

Dans la nuit avancée, le bois consumé se transformait en un brasier à enjamber dans la joie et la rigolade.

D'après certains, cette phase chassait les mauvais esprits.

A cette époque, pas de pompier de service, tout se déroulait à la bonne franquette.

La soirée se terminait souvent à la buvette , petite cabane faisant office de débit de boissons, on trinquait à la convivialité !

J'anime un atelier mémoire bénévolement en maison de retraite 

Ce texte est le fruit de mon écoute auprès de ces personnes 

Je transcris mes petites notes en un récit dont la lecture fait l'objet d'un  autre atelier 

Ce qui me plait c'est cette envie de les faire voyager, les faire vagabonder dans leur vraie vie d'avant 

Ce qui me plait ce sont les étincelles dans leurs yeux 

leurs  sourires délicieux , leurs rires ...

 Parfois c'est en balade  que nous partons ...