Samedi 19 juillet 2025
Samedi s’éteint, la semaine s’évapore
Sous un ciel d’or où le soleil dévore.
Les vacanciers s’étirent, les rires s’allongent
Pendant que le peuple en sueur se prolonge.
Mais là, derrière des bureaux capitonnés
Des fainéants aux cravates bien repassées
Griffonnent des lois pour rogner les heures
Ignorant la chair, la fatigue, la sueur.
Ils veulent gommer le repos mérité
Le fruit du labeur, du dos courbé
Du pavé battu, du goudron brûlant
Du marteau qui cogne, du vent étouffant.
Qu’ils viennent donc, un été, sans costume
Porter la truelle, respirer les brumes
De bitume fondu, balayer leur trottoir
Et taire leurs discours aux relents de pouvoir.
Qu’ils donnent un peu de leur temps doré
À ceux qu’ils taxent, qu’ils osent regarder
Les mains calleuses, les dos fracassés
Les ventres vides, les fronts plissés.
Et qu’ils sachent, avant qu’ils ne pillent
Que le peuple observe, que le peuple grille
Mais qu’un jour viendra, lourd de colère
Où les balais s’élèveront dans l’air.
Désolée pour les âmes sensibles
C'était juste ma bafouille de fin de juillet à ceux qui nous gouvernent aussi mal depuis plus de 40 ans
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