Le printemps s'annonce...
Intérieur -Extérieur
La culée d'un pont est la partie située sur la rive destinée à supporter le poids du tablier
Le viaduc est situé sur la ligne de chemin de fer Commentry - Gannat, empruntée par les liaisons Lyon - Bordeaux et Clermont-Ferrand - Montluçon via Gannat, à l'endroit où elle franchit la Sioule, à quelques kilomètres au nord-ouest de Gannat
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Ciel passion
Quelques ciels au fil de la semaine écoulée
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Pour chez Lakevio
Le printemps s'annonce...
Intérieur -Extérieur
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Dans nos contrées, les prairies et les champs à perte de vue
S'habillent d'herbe neuve
Ici où la les vaches commencent à prendre l'air
Fini le régime foin de l'hiver et fini aussi le confinement à l'étable
Les premiers bourgeons nous font les yeux doux
Nos jardinets se parent de couleurs
En ce moment
De ma fenêtre, les panaches rivalisent , la nature s'active
Le printemps est un décorateur simplement doué
Les oiseaux s'égosillent dès les premières lueurs du jour
C'est le renouveau
Autrefois à l'approche des beaux jours
Je suivais ma tante couturière
A la grande ville
Au fil des rues, les vitrines des magasins faisaient peau neuve
Un crayon de papier et un carnet à la main
Ma tante dessinait les robes, tailleurs, chemisiers des grands magasins de luxe
La mode dernier cri et classe que l'on ne pouvait pas s'offrir
Nous n'avions pas beaucoup d'argent
Mais ma tante avait un métier fabuleux dans les mains
Elle était culottière autrefois à Bordeaux
Elle travaillait chez un tailleur
Arrivée en Auvergne
Elle cousait pour la famille principalement
Elle était douée ma tante
Les modèles griffonnés sur le papier étaient vite transformés en patron
J'ai toujours porté des vêtements remarquables grâce à son talent
Au printemps , c'était le renouvellement de la garde robe
A Pâques ma mère m'achetait des chaussures neuves,
Je me souviens de ces souliers vernis noirs pour les dimanches ...
Ils brillaient comme des sous neufs
J'me regardais marcher
C'était fabuleux d'étrenner ainsi ces nouveautés
Sur les marchés, elle choisissait des coupons de tissus pour une poignée d'argent
Et tous mes vêtements avaient fière allure
Du fait sur mesure
A la mode des grands couturiers , j'étais chic
C'était pas rien !
Ce que j'étais heureuse
Maintenant
Il n'y a plus de saisons
ça brade à tour de bras
Les fringues s'effilochent
Elles ont une durée de vie très courte
Et elles finissent à la poubelle pour la plupart ...
Les boutiques en ville sont éphémères
Et les vêtement viennent de Pétaouchnok
Je regrette ces bons moments de joie, d'attente pour avoir une belle toilette
Parfois lorsqu'elle devait reprendre une pince entre deux essayages et oui...
J'ai toujours eu un bon coup de fourchette
Elle me suggérait de m' crocheter les dents
J'lui donnais du fil à retordre à tante Denise ...
Partir d'un bout de tissu et en faire un modèle unique
Ce sont ces petits souvenirs qui me collent à la peau
Comme à la belle saison
Ma mère avait une manie
Elle peignait les murs en blanc la nuit pendant que nous dormions
Le matin tout était clair , tout beau , tout propre
C'était comme dans sa vie d'avant quand elle habitait au fin fond de l'Andalousie
Et le printemps c'était aussi les retrouvailles au jardin
Préparer la terre avec amour
Contempler les légumes pousser
Il m' semble que c'était cela la vraie vie ,
Ne pas attendre que ça tombe tout seul
Vivre au rythme des saisons
Savoir apprécier, savoir s'émerveiller ...
William Shakespeare a écrit :
"A Noël je n'ai pas plus envie de rose que je ne voudrais de neige au printemps . J'aime chaque saison pour ce qu'elle apporte."